doublement

doublement

1. doublement [ dubləmɑ̃ ] adv.
• XIIe; de double
♦ Rare De deux manières. On peut le définir doublement.
♢ Cour. Pour une double raison. Elle est doublement fautive. Je vous suis doublement obligé.
doublement 2. doublement [ dubləmɑ̃ ] n. m.
• 1298; de doubler
♦ Action de rendre double. Doublement du t de jeter devant une finale muette. ⇒ redoublement. — Milit. Action de doubler une file, un rang d'hommes. ⊗ CONTR. Dédoublement.

● doublement adverbe (de double) D'une façon double ; à un double titre : Être doublement heureux. ● doublement nom masculin (de doubler) Action de porter au double : Le doublement de la production. Action de mettre en double : Le doublement d'un fil. ● doublement (expressions) nom masculin (de doubler) Doublement d'une balle, dans le tir à la cible, action de placer deux balles au même impact. Temps de doublement, durée de fonctionnement d'un réacteur nucléaire surgénérateur au cours de laquelle, tout en assurant le remplacement du combustible nucléaire qu'il a consommé, ce réacteur a produit un stock de combustible suffisant pour permettre le fonctionnement d'un réacteur identique.

doublement
n. m. Action de doubler, de multiplier par deux. Le doublement d'une consonne.
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doublement
adv. Pour deux raisons; de deux manières.

I.
⇒DOUBLEMENT1, adv.
À double titre, de deux manières, à un degré double. Terre doublement sacrée; fait doublement scandaleux. Vous leur expliquez tous qu'ils sont doublement coupables : coupables d'avoir fait la guerre et coupables de l'avoir perdue (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p. 265). Un grand rêveur vit ses images doublement, sur la terre et dans le ciel (BACHELARD, Poét. espace, 1957, p. 155) :
• — « Vos réformistes se trompent lourdement », reprit Meynestrel. « Se trompent doublement : primo, parce qu'ils surestiment le prolétariat; secondo, parce qu'ils surestiment le capital ».
MARTIN DU GARD, Les Thibault, L'Été 1914, 1936, p. 46.
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1185 (Protheselaus, 12418 ds T.-L.). Dér. de double; suff. -ment2. Fréq. abs. littér. :338. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 647, b) 508; XXe s. : a) 374, b) 391.
II.
⇒DOUBLEMENT2, subst. masc.
Action ou fait de doubler, de rendre double.
A.— [Correspond à doubler I] Action de multiplier par deux. Le doublement des recettes (DUB. 1967).
— P. ext., au fig. Fait d'accroître, d'augmenter beaucoup. Doublement des sentiments, des passions. Anton. dédoublement. L'étonnement d'être quelqu'un (...) l'effet critique du doublement de nos actes (...) se reproduisent aussitôt (VALÉRY, Variété II, 1929, p. 66) :
• L'imitation exprime justement ce doublement de la conscience qui sans ajouter aucun contenu à l'association psychologique en transforme cependant radicalement le sens.
J. VUILLEMIN, L'Être et le travail, 1949, p. 116.
B.— [Correspond à doubler II] Action ou fait de répéter deux choses identiques, d'ajouter une chose à une autre. Bientôt, au contact du monde grec, apparaît l'adoucissement du mot, le doublement des consonnes (BENDA, Fr. byz., 1945, p. 165).
— Spécialement
♦ Dans la lang. milit. Fait de doubler les rangs des soldats. Doublement des files (Ac. 1932).
♦ MUS. Emploi simultané du même son par deux ou plusieurs parties différentes. Les doublements de parties, à une ou plusieurs octaves, et les unissons entre des parties différentes, sont d'un usage fréquent dans l'instrumentation (E. GUIRAUD, BUSSER, Instrument., 1933, p. 216).
Rem. Lar. Lang. fr. enregistre aussi le sens correspondant à doubler III. ,,Action de dépasser un véhicule en marche. Doublement interdit sur 10 km``. Dans ce sens, on dit plutôt dépassement.
Prononc. et Orth. Cf. doublement1. Étymol. et Hist. 1. Ca 1268 « action de doubler » (BRUNETTO LATINI, Trésor, éd. P. Chabaille, 1. III, part. I, chap. XIII [ms. de 1284] : l'uiteime color [de rectorique] est apelée doublement, porce que li parleres double son conte); 2. 1900 « action de doubler un véhicule » (Nouv. Lar. ill.). Dér. de doubler; suff. -ment1. Fréq. abs. littér. : 2.

1. doublement [dubləmɑ̃] adv.
ÉTYM. V. 1185; de double.
❖
♦ De deux manières, pour une double raison. || Personne doublement fautive, coupable. || Être doublement stupide d'avoir fait une erreur et de s'en être vanté. || Je vous suis doublement obligé. || Ils se trompent doublement.
0 (…) ses accusateurs (d'Ésope) furent punis doublement pour leur gourmandise et pour leur méchanceté.
La Fontaine, Vie d'Ésope.
❖
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2. doublement [dubləmɑ̃] n. m.
ÉTYM. 1298; de doubler.
❖
1 Action de rendre double. || Le doublement d'une somme, des bénéfices, des dépenses. || Le doublement du t de jeter devant une finale muette.
0 Le revenu par tête des pays peu développés ne progresse pas à une allure supérieure à 1% par an. Or, à ce rythme, le doublement, pour passer de 300 à 600 dollars par an exigerait soixante-dix ans.
A. Sauvy, Croissance zéro ?, p. 92.
♦ Milit. Action de doubler une file, un rang d'hommes.
♦ Mus. Emploi simultané (d'un son) par deux parties.
2 Cour. Action de doubler (un véhicule). ⇒ Dépassement. || Doublement dangereux.
❖
CONTR. Dédoublement.

Encyclopédie Universelle. 2012.

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